TRADUCTION AUTOMATIQUE


DARJEELING, SIKKIM

Aprés plusieurs voyages au Népal, au Laos, au Rajasthan avec mon épouse, je pars à la rencontre des habitants du Bengale Occidental, et du Sikkim en Inde en Avril 2010



vendredi 14 mai 2010

REVENU !!

C'est fait, je suis rentré. En fait, je reprends le blog aprés 15 jours.
Ce laps de temps a été nécessaire pour que je me refasse à la vie occidentale tout en embrayant immédiatement sur le boulot.
Le voyage de retour a été en lui même égal à ce qu'il devait être.
4 heures de taxi collectif jusqu'à Siliguri oû je retrouve le même hôtel qu'au départ.
Puis une demi journée pour fignoler mon paquetage en vue du trajet en avion. Le lendemain départ vers Delhi. Voyage sans histoire, je récupère mes bagages et poireaute pendant 8 heures jusqu'à 02h30 pour le départ vers Bruxelles.
Aprés 9heures de vol, arrivée à l'aéroport oû la première chose que je fais est de me précipiter boire un vrai expresso que je déguste avec délectation malgré son prix (le prix d'un bon repas en Inde) mais qu'importe!
Puis retour sur Toulouse oû, miracle, mes bagages sont bien là. Mademi est là pour m'attendre et nous regagnons nos pénâtes oû une superbe entrecôte m'attends.
La suite est du domaine du privé, bande de curieux!
Voilà, c'est fini.
Merci à tous pour votre soutien pendant ce voyage, quelques fois dur,éprouvant, mais toujours trés interessant et inoubliable.
Bientôt de nouvelles photos.
Pour toutes les personnes désirant des conseils ou des tuyaux pour un voyage similaire, ou tout simplement pour en parler, vous pouvez me contacter par mail: torillonjl@orange.fr
Et surtout, n'oubliez pas que dans le voyage, le plus important n'est pas la destination mais le chemin.
A bientôt pour de nouveaux voyages et peut-être pour se retrouver sur le blog photo que je compte prochainement créer.
JEAN-LOUIS
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mercredi 28 avril 2010

UN BLOG POURQUOI FAIRE ?


En cette fin de voyage et pour ma première expérience de blogueur.
C'est la question que je me pose souvent et que certains doivent se poser également.
C'est la première fois que je voyage seul. Les autres fois, nous étions avec Martine et même une fois avec Oceane.
Le voyage c'est bien sûr une expérience trés personnelle, mais qui n'a de sens que si elle est partagée. Que ce soit physiquement avec des compagnons de voyage, mais aussi avec ceux qui restent.
DZONGU, Le matin!

Bien sûr on le fait au retour, avec ces séances photos, diapos ou films, mais qui, au bout de 5 minutes, font chier tous ceux qui n'y sont pas allés.
Pourquoi ?
Parcequ'il manque l'essentiel, la spontaneité. Ce quelque chose qui ressemble presque à du Direct. Que ce soit de la part de celui qui raconte, qui, aprés coup, est moins spontané, plus réfléchi, que de la part de celui qui écoute qui est moins attentif, il connait déjà la fin.
Qu'apporte un blog?
D'abord, c'est une compagnie, virtuelle, tu sais qu'à l'autre bout, des gens te suivent, t'encouragent. Tu n'est pas seul! Et quelque fois, dans les moments difficiles, qui ne sont pas forcément ceux qu'on croit, c'est d'un grand réconfort. Que ce soit dans la préparation oû dans l'attente des réactions par le biais des commentaires.
Les moments difficiles, ce n'est pas quand tu marches pendant des heures dans la jungle avec les sangsues, ou quand les mystères de l'organisation indienne font que rien ne se passe comme prévu. Là, tu luttes, tu es dans l'action.
 Non, les moments difficiles c'est quand tu te retrouve deux ou trois jours dans une ville, avec rien de spécial à faire, surtout en fin de voyage, lors du retour, et que tu te retrouves seul. Passés les moments de contemplation, assis à la terrasse d'un bistrot, avec un thé, à regarder les gens passer, la solitude guette. Et pourtant, Dieu sait si la contemplation est un de mes sports favoris.
Petite fille de la rue     Gangtok

Le quotidien du voyage lui même est changé. Non par la quête désespérée d'un Internet cafe, mais par l'obligation de porter attention à tout ce que tu vis. Tu te dois de mettre des mots sur des émotions, des sons, des couleurs, des odeurs et ce n'est pas toujours simple.    Et cela fait que tu vis tout presque plus intensément. Tu dois le vivre et le faire vivre aux autres.
Est-ce que tu réussi ? Tu ne le sais pas, peut-être demain en lisant les commentaires si il y en a, ou alors, à ton retour.
Faut-il du talent ? Peu importe, je pense qu'il suffit d'être honnête.
Il est vrai que si tu privilégie l'écrit comme moi, il vaut mieux savoir écrire et aimer le faire, mais c'est tout.. Gaelle m'a dit que pour raconter pendant les soirées à mon retour, il fallait que j'ai autant d'humour que sur le blog.    Je pense que cela m'est impossible, je ne suis pas du tout de tradition orale, je n'ai aucun talent pour ça. Je n'ai jamais sû raconter des histoires, et celles que je voulais  marrantes ne faisaient rigoler personne.
Je suis plus raconteur que conteur,plus livre de poche que DVD, plus  scribe que griot.
En plus, pour moi qui suis un passionné de photo, il amène un complément qu'aujourd'hui je pense indispensable.
 Quand tu montres tes photos à ton retour, tu n'est perçu que sur l'esthetisme, la beautée l'étonnement ou la compassion.
Insertion par le tissage    Dzongu District

 Avec l'écrit en direct du blog tu y ajoutes une autre dimension, plus de vérité, de mise en perspective, d'émotion, de compréhension. Tu aides les autres à éprouver ce que tu as ressenti en prenant ces photos.
Enfin, c'est ce que je pense, vous en êtes, et en serrez seuls juges. Je suis bien trop subjectif.
 je suis dans l'histoire.
Alors les 9 ou 10 kgs de technologie que je porte en plus pour réaliser ce blog et mes photos sont loin d'être un fardeau. Quelques fois, ce sont eux qui semblent me porter.

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Retour

Mercredi 28 avril
( pardon pour les accents, c'est du direct depuis une cyber Pâtisserie...c'est pas des conneries)
Surement un de mes derniers messages depuis l'Inde. Demain je prends un taxi collectif vers 8 heures pour Siliguri et là-bas je ne suis pas sur de trouver un Cyber-bouge pour envoyer de mes nouvelles.
Ensuite vendredi apres-midi vers 14 h je prends l'avion à Bagdogra pour Delhi, arrivée prévue vers 17 h puis  je change d'aéroport pour celui des lignes internationales oû je  poireaute  jusqu'a 2h30 du matin et le départ vers Bruxelles.
J'arrive a Bruxelles vers 7h40 et repart pour Toulouse 2 heures plus tard.
J'arriverai vers 11h 30 à Blagnac.
C'est sûrement une des parties les plus dures du voyage.
Je vous ferais passer un message apres mon arrivee pour vous dire comment etait l'entrecôte.
A bientot
Et merci a tous pour vos messages et vos encouragements
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mardi 27 avril 2010

Dernier jour à Gangtok et retour à Darjeeling



Le 25 avril
Ce dernier jour se passe tout doucement, j'en profite pour me balader en ville. Je prends un taxi pour le haut de Gangtok et comme ça, je peux choper en descendant (Choper, verbe français dérivé de l'anglais: faire du shoping et non pas autre chose, bande d'esprits mal placés!)

Dimanche donc marché. Je ne peux pas résister au fait d'y revenir même si je n'ai aucun fruits et légumes à acheter, c'est toujours un plaisir et c'est plein de surprises.
Puis je redescends à l'hôtel pour préparer mes sacs pour demain.
Le 26 avril
Debout dés l'aube, je prends mon petit dej et me rends à la gare des taxis.

Avec l'entraînement de Dzongu, je me le fais à pied, tranquille, avec mon sakados, mon sakaventre, et mon sakakado. 35 kgs, mais tel le sherpa de base, j'y arrive.
Et là on m'annonce qu'il n'y a pas de taxi collectif pour Darjeeling! peut-être demain. Les boules!
J'entends que je ne suis pas le seul surpris et désirant se rendre à Darjeeling. ( Et oui, depuis le temps que je suis là, sous la torture, je capte un peu l'hindi et en plus Darjeeling se dit Darjeeling en hindi et faire la gueule se voit pareil!).
Avec l'aide d'une étudiante qui veut aussi se rendre à Darj, je décide de trouver un mec qui nous prendrait. La petite étudiante a vite fait de trouver 10 autres personnes pour remplir un taxi. On trouve un mec qui en a un. Il nous escroque 200 roupies chacun, au lieu des 130 habituelles, tout le monde accepte et nous partons.
La route se passe à peu prés bien, j'ai le c.l en marmelade quand nous arrivons à Darjeeling, mais nous y sommes.
Je charge à nouveau le mulet et me rends à l'hôtel oû j'étais précédemment. Je n'avais pas pû réserver, ils n'étaient pas sûrs d'avoir de la place.
J'arrive et là, on m'annonce que pour ce soir c'est OK, mais ensuite la totalité de l'hôtel est résevée par un tour opérateur! C'est trés chiant, car dans le quartier il n'y a que des hôtels de luxe à 2000 roupies la nuit et en plus, je n'ai pas du tout envie de déménager encore une fois.
Commençant à bien connaître le fonctionnement de l'Inde et ses subtilités, je réussis, en filant 600 roupies de backchich au directeur, à rester pour les 3 jours. Le touriste qui devait avoir ma chambre devra s'en trouver une ailleurs. Corruption quand tu nous tiens!!!
Ensuite je me rends en ville pour me balader, c'est toujours aussi bruyant et peuplé, mais avec toutefois, beaucoup moins d'étrangers. Le volcan islandais doit y être pour quelque chose.
Je repars Jeudi matin et les jours qui me restent vont me permettre de buller un peu et de reprendre des forces avant d'affronter l'épreuve terminale du voyage retour.
A plus, mais les aventures extraordinaires ce devrait être fini, du moins je l'espère, car sinon ce sera à mon détriment.
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lundi 26 avril 2010

retour a Darjeeling

le 26 Avril
je viens de quitter le Sikkim est de revenir au Bengale Occidental
Je suis de retour à Darjeeling oû je reste 3 jours. Je repars Jeudi matin pour Siliguri.
De la, vendredi matin, je vais a Bagdogra prendre l'avion et entamer mon periple qui va , ou devrait me ramener a Toulouse Samedi., si Ganesh, les chamanes Lepchas et les sangsues me le permettent.
Merci aux nouveaux qui me soutiennent : JCHRISP que je ne connais pas et CELINE la Voisine que je connais. Merci aussi aux anciens ( faudrait pas les oublier si je veux une entrecôte saignante au retour.)
Pour ce qui est de la lumière, ici, quand il fait beau, ca va, car contrairement au reste de l'Inde, ici on voit le ciel bleu. Mais dans le district de Dzongu, c'est trés souvent couvert, et la Jungle est verte par définition, donc il faut faire de son mieux.
Je vous donnerais plus de détails sur les jours passés , Demain ou après-demain.
A bientôt
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dimanche 25 avril 2010

Le Lepcha est: TETU, DEBROUILLARD, ROUBLARD, ORGANISE mais pas MECANO


Dernier jour A TIMBONG, retour à GANGTOK: Le 24 Avril

Ce matin je dois repartir vers Gangtok, le départ est prévu à 8 h 30. Aprés un dernier petit dej, je prends congé de mes hôtes Lepchas, et nous chargeons le 4x4.
Mais voilà, en pays Lepcha, rien ne se passe comme prévu. Il fait beau, les routes ne sont pas coupées, mais le 4x4 refuse obstinément de démarrer.
 Le Lepcha étant par nature tétu, mais pas vraiment mécano, aprés 2 heures de démontages des filtres à gas-oil, de la pompe, aprés 2 litres de carburant aspirés par l'apprenti mécano, rien ne marche.
Donc ils se décident de chercher un véhicule de remplacement. Mais dans un bled de 70 âmes au fin fond de l'Himalaya, ça revient à chercher un chameau d'occasion à la foire de Le Fousseret! JJe me vois rester coincé ici.
Mais les Indiens de hier, ont loué un véhicule à Gangtok pour la durée de leur séjour. Ils sont partis en ballade à pied pour la matinée. Les Lepchas soudoient le chauffeur, et sans rien dire aux Indiens qui ne sont pas là, ils le convainquent de me ramener à Gangtok. Le Lepcha est donc débrouillard mais aussi un peu roublard.
Nous voilà parti avec le 4x4 de remplacement. Le chauffeur, soit parcequ'il a vu le retour de SCHUMACHER à la télé, soit, plus probablement, parcequ'il veut revenir avant le retour des indiens, se prend pour un champion du monde de rally. Là oû à l'aller, on a mis prés de 6 heures, il est dans les temps pour l'effectuer en 3 heures 30!
La DDE locale eu boulot
Mais ça va, il conduit assez bien.
Mais il était dit que tout ne se déroulerait pas comme prévu.
A 20 km de Gangtok il y a un vieux pont suspendu, assez long, trés haut audessus d'un torrent.
Aujourd'hui, rien que pour moi, il a décidé de ceder.
Le pont commence serieusement a s'affaisser
Certains des cables qui le soutiennent ont cédé et il s'affaisse dangereusement. L'Equipement local, nous arrête juste à temps, et se met en devoir de le ressouder!
C'est pas que je n'ai pas confiance dans leurs soudeurs, mais vu le matériel utilisé, je doute un peu. Il y a maintenant 1 Km de bouchon de chaque côté du pont. On n'est pas arrivé, car si il est réparé et qu'il tienne, il n'à qu'une voie!
Les soudeurs au boulot
Je me vois donc camper ici.
Mais soudain un Lepcha que j'ai rencontré à Gangtok, arrive en courant, et me dis de prendre mes sacs, on va traverser à pied, un taxi m'attends de l'autre côté. Ils ont téléphoné pour arranger ça. Donc le Lepcha est organisé.
Je traverse le pont en serrant les fesses, et monte dans le taxi.
Ils n'ont pas dû choisir le chauffeur. On dirait Bob Marley, jeune, en overdose de fumette.
Pour arranger la sauce, un orage comme j'en ai peu vu se déchaine sur nous,  avec de la grèle en plus. Et sur la route qui en temps normal, avec les glissements de terrain, n'est pas jolie, jolie,mais là, c'est un torrent de boue parsemé de rochers qu'il faut remonter.
 En plus Bob Marley qui n'a pas dû lire le mode d'emploi de sa tire mais le fumer, ne sais pas mettre le désembuage, et ne sait mettre les essuie-glaces qu' en intermittant! En plus, d'une main, il téléphone, de l'autre il essuie la buée et de la troisième il essaie de tenir le volant!!
Je mets le désembuage, lui montre qu'il y a une vitesse rapide sur ses essuie-glaces et menace de lui faire bouffer son téléphone. C'est à ce prix que j'arrive à mon hôtel sans trop de casse.
Un thé brûlant plus tard, je pars au cyber-troquet pour vous donner des nouvelles et rentre dormir en révant à des trajets sans histoire avec rien ne valant la peine d'être mis  sur un blog.
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La chasse


La chasse.
Concernant ce que m'avaient demandé Gaelle et Domi , à savoir retrouver le YETI et ramener un trophée, j'ai cru avoir un gros coup de chance sur la route qui mène au District de Dzongu.
Cette route est trés fatigante, je vous l'ai présentée un peu plus tôt.
Le Territoire du Yeti
 On était à 15 km de Mangan quand pris d'une brusque envie de me recueillir, je demande au chauffeur de s'arrêter. Il me dit que dés qu'il trouve un coin pro pisse, il me fera descendre. Quelques minutes plus tard, un chemin sur le coté se présente, et on s'y engage. On s'arrête un peu plus loin et je descends satisfaire mon besoin de solitude. Je trouve un arbre se prétant bien à la réflexion, et je me mets dans la position du tireur debout.
Quand soudain à peine à quelques mêtres de moi, sur une branche, une grosse bête poilue. A peine le temps de lacher mon appareil pour attraper mon appareil photo (vous suivez, j'espère!) que la bestiole se prépare à s'enfuir.
 Je prends une photo à la volée, et le Yeti, car je crois bien que c'était lui, s'enfuit.
Je crois que je suis le seul a avoir une photo authentique du vrai YETI!!!!!
 Empêtré dans la courroie de mon appareil photo, et dans mon pantalon, impossible de le suivre.
De retour à la voiture, je raconte ça à mon guide qui me dit que ce devait être effectivement le YETI mais que à DZONGU ils ont pire.
La légende dit que deux monstres se balladent dans la Jungle au dessus du village de TINBONG. Ce sont deux petits êtres malfaisants, hirsutes et grimaçants qui terrorisent la population locale.
 Ils les ont appelés en Lepcha:CHIKUP ENG et LEAM..
 Par contre, ils sont trés difficiles à apercevoir. De temps en temps, seulement, leurs cris et leurs ricannements signalent leur présence.
Cette histoire me trotte dans la tête, et quand il m'est donné de rencontrer le vieux chamane de Dzongu, je lui demande si c'est vrai ou si ce sont des c.....ries ( sachez qu'à un vieux chamane, on ne lui parle pas cruement, mais en pointillés). A ma grande surprise, non seulement il me confirme la chose, mais il connait un vieux chasseur qui les a déjà aperçus.
On va jusqu'à la maison d'à coté, et le vieux est là. Heureusement que je suis présenté par le chamane, car sinon il ne m'aurait pas reçu, et encore moins parlé. Il me dit que effectivement, il a déjà vu Les bestioles, plusieurs fois, prés d'une mare, plus haut dans la Jungle.
Tant qu'à y être, je lui demande si il ne pourrait pas me montrer la mare. Tout d'abord, il refuse me disant que ce pourrait être dangereux, que si les bêtes sont là on pourrait ne pas revenir sains et saufs.
Je lui propose 100 roupies, la photo dédicacée de Zidane, un ancien CD  de Chantal Goya, rien n'y fait. Mais, encore une fois, le vieux chamane vient à mon aide (Je pense que c'est la photo de Zidane qui l'intéresse). Rendez-vous est pris pour le lendemain.
Le lendemain, vers 16 heures, juste avant la tombée de la nuit, on part.
Je passe sous silence les difficultés de la progression dans la jungle, je vous en ai déjà parlé. J'ai, en plu,s énormément de mal à suivre le vieux. Enfin au bout d'une heure, il se baisse et me fait signe de ne pas bouger.
Derrière un bouquet de bambous, une petite mare à l'eau trés claire.
Et là!!, J'ai la peur de ma vie!
CHIKUP ENG et LEAM sont là!!! en train de faire les fous dans l'eau.
Je n'oublirai jamais leurs faces hideuses et grimaçantes, recouvertes de poils.
Je comprends que les Lepchas vivent dans la terreur de ces deux monstres.
Nous prenons nos jambes à notre cou ( chacun les siennes ) et le chasseur et moi dévalons la pente pour revenir à Tinbong. 
Voilà la vraie histoire vraie de ma rencontre avec CHIKUP ENG et LEAM.
Au fait, j'ai réussi, avant de m'enfuir, à prendre une photo des deux monstres. Je vous la présente là afin que vous compreniez la terreur qu'inspirent à toute la vallée ces deux bestioles.
Les deux monstres dans la mare
Accessoirement, j'ai demandé à mon guide ce que signifiaient les noms des deux monstres.
CHIKUP ENG se traduit en français par: MINUS
 Et LEAM par: LA MOUCHE
Etonnant, non?
Cette petite plaisanterie est dédiée aux deux "monstres" de DOMI, mes adorables neveux.
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Le pont sur la riviere>>>


Vendredi 23 avril
Aujourd'hui rien de trés spécial.
Nous partons vers 8 heures pour faire une ballade dans la vallée.
1 heure de voiture, et nous partons sur les chemins, au dessus de la riviere. Tranquillement, nous croisons toutes sortes de gens, habitants des hameaux, ouvriers réparant la route, casseurs de cailloux etc. 
Tous les casseurs de cailloux ne sont pas vieux et moustachus...
Mais mon guide me fait la surprise de m'emmener traverser la rivière sur un des seuls ponts de bambous Lepcha qui reste. Ils sont peu à peu remplacés par des passerelles métalliques.
L'expérience vaut la peine d'être vécue. 
Meme pas peur....
Deux cables d'acier, du fil de fer et des bambous à plus de 15 mêtres de la rivière qui gronde en contre-bas. Et sur une centaine de mêtres. Je traverse, mais je ne suis pas fier. Ca balance, ça tangue, ça craque à chaque pas.
Detail
Bien contant d'arriver de l'autre coté, et pour revenir, il faudra le retraverser.
Fin de la séquence "Adrénaline"
Ensuite nous visitons une école oû les jeunes apprennent le tissage et la sculpture. Ils ne vendent rien, c'est la première fois que je vois ça en Inde!
Ensuite retour au village vers 15 heures.
Pluie
Arrivée de 4 touristes Indiens,un couple et ses deux fils de 12 et 17 ans. Ils sont a peu prés bien éduqués pour des Indiens. Ils sont de Bombay et le pére est ici pour les animaux. Pas les sauvages, non les communs. Il photographie tout ce qui bouge: les poules, le cochon, les mouches, les papillons. Ses enfants ont l'air de se faire un peu chier, mais ils ne disent rien.
Le soir, aprés le repa, ils vont regarder unfilm à la télé. Bollywood ne m'ayant jamais emballé, je vais rejoindre Morphée.
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samedi 24 avril 2010

Jea-louis T. is alive and living in Gangtok

Samedi 24 Avril

Et oui, Public en delire, je suis revenu vivant du "Paradis-Enfer Vert" qu'est le District de Dzongu.
Je profite d'un debit interessant de l'internet maintenant,( Les Petits Pedaleurs Nepalais de l'ADSL ont repris des forces en mon absence) et de la presence (momentanee) de la fee electricite, pour vous en envoyer une charette sur mes journees chez les Lepchas.
Amateurs de feuilletons, me revoila. Finies les soirees tristes sans la chronique du Sikkim. Rejouissez-vous fans inconditionnels, je vais essayer de tenir le rythme jusqu'au bout.
Prochaines etapes: 2 jours a Gangtok puis depart Lundi vers DARJEELING pour 2 jours puis redescente, pour essayer de rentrer chez nous.
Pour la bonne chronologie reprendre a partir du Dimanche 20 Avril.
Attention, munissez-vous de sandwiches et de caisses de biere, vous risquez d'en avoir pour le week-end (surtout a la vitesse a laquelle vous dechiffrez les petites lettres, bande de....)
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Jeudi 22 Avril



Ce matin à nouveau temps clair, nous partons un peu moins loin, chez les parents de Sonam.
Une petite grimpette pour se mettre en jambes, mais rien de comparable à ce que nous avons fait la veille, je pense que mon guide a compris que mes vieilles jambes ne me permettent plus les exantricités d'avant. De plus aujourdh'ui, j'ai pris les chaussures de montagne, j'ai mal aux pieds,mais les saloperies de sangsues peuvent affuter leurs quenottes, je suis paré!
Nous traversons, des cours d'eau et quelques unes sont encore là, et des fois qu'elles aient l'idée d'aller chercher une perceuse, je ne m'attarde pas.
Nous arrivons chez les parents de mon guide et nous sommes reçus dans une maison typique LEPCHA. Une seule pièce pour tous et pour tout. Un fourneau en terre oû brûle un feu de bambou, mais pas de cheminée pour évacuer la fumée. Je pense que c'est pour ne rien perdre, la chaleur pour les gens et la fumée pour sécher et conserver le maïs et autres denrées. C'est un brin étouffant.
Coin cuisine-salle a manger-chambre d'un interieur Lepcha

On m'offre le thé et c'est la première fois que je bois du thé salé! Apparement ce n'est pas pour les lendemains de cuite, mais le sel leur est nécessaire.
Je fais des photos que je leur donne, ils veulent absolument que je sois avec eux dessus! La célébrité impose certaines contraintes, que voulez-vous!
Le père , en pleine forme malgré ses 75 ans, porte une machette typique des Lepchas dans un foureau de bois. Devant mon interêt, il veut absolument m'en faire cadeau, son fils me dit qu'il en a plusieurs, qu'elle est vieille et que c'est mieux d'en acheter une dans un magasin pour touristes de Gangtok.Il ne comprend pas que je préfère les vieilleries ( uniquement en ce qui concerne les machettes, je précise!) Il faut que j'insiste pour la payer, et enfin me demandent 100 roupies. J'en donne 200 (3 euros 20) ils me baiseraient presque les pieds.
Nous repartons et en chemin, en train de couper des bambous, nous rencontrons un trés viel homme dont Sonam me dit que c'est le dernier Prêtre Lepcha, le dernier chamane de la réserve. Il nous invite chez lui, le guide est trés surpris car il n'aime pas les touristes. 
Le chamane, c'est celui de droite!!!

Nous arrivons chez lui et il me bénit, et me demande d'entrer. Il dit au guide que j'ai un bon Karma. Il m'offre le thé et me dit qu'il est né en 1920, il a donc 90 ans!! et il est en pleine forme, juste un petit boitillement, séquelle d'une jambe cassée lors d'une partie de chasse quand il était jeune. En effet, comme beaucoup, avant 1980 il partait seul à la chasse dans la jungle avec ses chiens, au début, avec un arc et des flèches empoisonnées, et ensuit avec une pétoire se chargeant par le canon. Et ils chassaient  l'ours, le cerf et toutes sortes de bêtes sauvages. Aujourd'hui la chasse est interdite et il semble regretter le bon temps.
Evidemment, tout ceci, c'est Sonam qui me le traduit, Ce n'est pas prcequ'il a posé ses mains sur ma tête, que je me suis mis à causer le Lepcha ancien couramment! Il y a des limites à son pouvoir.
Le dernier Chamane Lepcha
 Il me sort également de vieilles photos prises du temps oû les anglais étaient encore là, dans les années 40. Ce sont des photos de cérémonies chamaniques. Destinées à des occasions comme les mariages ou les naissances mais aussi pour soigner. Il est réputé pouvant guérir, entre autres, l'épilepsie. On vient encore de toute la vallèe pour le consulter.
C'est une chance de le renconter car il est le dernier avec ces savoirs et ces pouvoirs,aucun successeur, aucun jeune n'a voulu suivre son enseignement qui prend plus de trente ans!
Nous prenons congé, et il me dit pourquoi il n'aime pas les touristes, c'est parcequ'ils posent trop de questions!!! Moi, je n'ai pas eu besoin, il n'a pas arrété de parler. J'aurais voulu en placer une que je n'aurais pas pû !
Nous rentrons avant la pluie et le reste de la journée s'écoule lentement dans ce lieu qui me fait penser à la vallée dans les Hélambus oû nous allons au Népal, mais en plus escarpé et en moins fréquenté.
Puis je m'endors en révant à une cérémonie chamanique qui rendrait les sangsues herbivores!

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Mercredi 21 Avril


Mercredi 21 Avril
Aujourd'hui, matinée pluvieuse, je suis debout à 6 heures, mon guide qui a dû abuser des "lentilles fermentées" ( chose inidentifiable servi avec le Dal Bath qui a la propriété de faire dormir) d'hier au soir ne fait surface qu'à 8 heures.
Comme il y a de l'électricité, on chope la télé satellite, et sur la BBC je vois que c'est encore le foutoir en Europe pour ce qui est des avions. Je ne suis peut-être pas encore de retour parmis vous.
Aprés un copieux petit déjeuner, comme vers dix heures il ne pleut plus, il décide de m'emmener faire un tour. Je prends mon blouson imperméable par précaution.
Nous voilà partis vers un temple plus haut dans la montagne. Ca monte raide, mais ici c'est un euphémisme, ça monte trés raide. Il y a une sorte d'escalier fait de marches en béton, construit par le gouvernement pour relier les derniers villages. Ca a le mérite d'être carrossable.
Trés vite, avec le blouson, je suis en nage. Je demande à mon lepcha préféré pourquoi leurs foutus bonzes ont décidé de construire leurs temples si haut dans les montagnes. Il me répond que pour voir Dieu, ça se mérite! Il a interêt d'être au rendez-vous leur Dieu, parcequ'avec ce que je transpire, je pense qu'il devrait même descendre à ma rencontre!
Enfin, arrivé en haut, le temple....vide et fermé!
Le Temple de Timbong
Pas la queue d'un moine, encore moins celle du Bon Dieu. Il doit être comme mon médecin (un petit bonjour en passant à Pierrette et à Caroline mes toubibs préférées), certains jours, il ne doit consulter que sur rendez-vous.
Puis nous nous dirigeons vers le dernier village. En chemin, nous passons devant un petit bâtiment et mon guide me dit que c'est une école boudhiste. Je rentre dans ce qui doit être une salle de classe et là, psolmodiant des mantras, 4 petits bonzes, des arpétes, sont sagement en train de réciter.
 Je fais signe au maitre, qui ne me répond pas, que je voudrais prendre une photo. Je prends donc la photo et le prof fait un bond. En fait c'est mon flash qui l'a réveillé, il dormait du sommeil du juste. Les élèves sont morts de rire et lui est trés géné. Encore une ou deux photos et nous repartons en laissant les apprentis bonzes à leurs leçons et le prof à sa "Méditation".
 Passé le dernier village, mon guide me propose de m'emmener à travers la jungle et ce que furent les champs de Cardamone.
Là, plus de sentier en béton, mais ce que vous pouvez imaginer être un sentier traçé dans une véritable jungle, à flanc de montagne. La forêt amazonienne dans l'Himalaya.
Et c'est sûr que je n'aurais pas dû blasphémer au temple car les cieux se déchaînent, et une pluie diluvienne s'abbat sur nous.
Les champs de cardamone sont bien là mais avec la maladie qui les rongent ils sont clairsemés et jaunissants alors qu'ils devraient tapisser d'un vert éclatant toute la montagne. Malgré la pluie, nous poursuivons notre route,bataillant sur les pierres inégales et bien sûr glissantes voire branlantes, quelques fois au bord de précipices impressionants.
Mon guide me montre des plantes ressemblant à des orties en plus piquant,et me dit que c'est comestible et bon pour la tension artérielle. Je devrais me mettre à brouter mais je n'ai plus trés faim.
Tarzoon, la honte de la Jungle
Je suis bientôt trempé comme une soupe. De temps en temps, mon guide en tongues, se retire ce qui semble être des épines des pieds. Je me dis qu'il est bien sensible pour un indigène. Moi avec mes sandales , je sens bien quelques piqures mais c'est supportable. En plus, j'ai mieux à faire  qu'à regarder mes pieds, garder mon équilibre; par exemple.
Puis au bout d'un moment ces p....n d'orties me piquent trop. Je réussis à trouver 50 cm de plat pour m'arrêter et m'occuper de mes pieds.
Et là, je vois mes chers petits petons couverts de dizaines de sangsues. Frénétiquement j'essaie de les arracher, et j'ai trés vite les pieds en sang. Ces saloperies produisent un anti-coagulant pour mieux te sucer et le sang coule ensuite pendant des heures, ou des minutes. Trop longtemps en fait!
Le guide me dit que je ne devrais pas essayer de arracher avant qu'elles aient fini de bouffer. Mais c'est plus fort que moi, je ne peux pas, c'est moi quelles bouffent aprés tout! En plus, c'est impressionnant; au début, c'est gros comme une brindille, aprés quelques minutes, c'est gros comme une limace.
 Les salopes ne devaient attendre que ça, du bon sang français tout frais, bien riche, pas trafiqué, du premier choix quoi! En plus, avec mon hyper-tension, elles l'ont à la pression, mon sang. Je hais ces bestioles!!
Vous vous dites: "il n'avait qu'à prendre ses chaussures de montagne, cet idiot" Mais voilà, ce matin j'ai demandé au guide si mes sandales convenaient, il m'a dit que oui, et comme lui était en tongues..J'ignorais qu'il avait un troupeau de sangsues à gaver en chemin!
Enfin on continue et tous les 50 m je m'enlève une dizaine de ces saletés. Le chemin commence à devenir long et de plus en plus dangereux. Enfin on arrive au bout. Plus de chemin, le vide!
Je demande au guide ce que l'on fait maintenant, oû on passe, il me répond qu'il m'a amené ici pour le point de vue!!! Là, j'ai des envie de meurtre.
 Effectivement la vue est à couper le souffle! La vallée en contre-bas, avec la rivière au fond. Il doit bien y avoir 1000 m de dénivellé. Mais comme de toutes façons, le souffle il y a belle lurette que je n'en ai plus, alors avec en plus les trombes d'eau que je prends sur le nez, je n'aprécie pas le spectacle à sa juste valeur.
Alors quand il me dit qu'il faut faire demi tour et reprendre le chemin dans l'autre sens, et affronter à nouveau les sangsue qui doivent affuter leurs canines! Car c'est pas con, une sangsue, en plus elles sont du coin, elles savent que je suis obligé de repasser par là au retour! D'ici à ce qu'elles préviennent leurs copains les vampires, il n'y a pas loin!
 j'ai trés envie de le transformer en Lepcha Volant et de le balancer dans le ravin. Puis je me reprends en me rendant compte qu'il a fait tout ça pour me faire plaisir, Il y a longtemps qu'il en a plus rien à foutre, lui, de la vue depuis là, il y habite.
 Voyant que je commence à saturer, il me rassure en me disant qu'on va prendre un raccouci! Un raccourci dans ces conditions ça ne peut être que: Tout droit, direct en rappel mais sans corde de rappel.
En fait c'est un peu ça, on prends le lit d'un torrent qui est en train de se refaire une santé avec la pluie et tout schuss, je tiens l'équilibre comme je peux, les sangsues, j'en ai plus rien à foutre, on verra à l'arrivée, si on arrive!
 Tu descends comme tu peux, tes orteils s'accrochent à toutes les petites aspéritées, pour freiner la chute, c'est là que tu regrettes de ne pas en avoit 3 ou 4 de plus des orteils, ou qu'ils soient plus longs, en fait tu regrettes de ne pas être un singe pour descendre en toute sécurité!
En fait, on arrive, aprés plus de 4 heures de crapahut. Les sangsues sont repues et se laissent enlever assez facilement. J'ai quand même les pieds en sang. 
Il est pas frais , Indiana Jones
J'ai un avant goût de ce que l'on doit appeller l'Enfer Vert. Si j'avais des vélléités d'aller en vacances en Amazonie, c'est râpé, la prochaine fois ce sera La Grande Motte en chaise longue.
La pluie ne cesse que vers 19 heures. Un nouvel ètranger arrive au village, c'est un américain de 25 ans qui vient finir ici un mémoire sur les luttes des Lepchas. Il est sympa et pas trop con pour un américain. Mais comme il vient de se taper la route de Gangtok, il est vert, et un peu secoué, aussi il va direct au pieu.
Je ne m'attarde pas trop non plus et je vais faire des cauchemards en révant de me faire sucer....le sang, (évidemment, bande d'obsédés !!) par des centaines de sangsues grimaçantes et mortes de faim.

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Mardi 20 Avril


Mardi 20 avril
Debout 6 heures, car chez les Lepchas, on se couche tôt, mais on se lève trés tôt. 6 heures, c'est la grasse mat. Ils se lèvent vers 4 heures et partent bosser dans la jungle vers 5 heures.
On me sert un thé, puis toilette puis vers 7 heures 30 copieux déjeuner, avec riz, Dal bath en de multiples versions.
Ce matin, il y a un autre invité, un scientifique de Gangtok qui vient étudier ici la bio-diversité. Lui aussi a besoin d'un permis pour venir comme tous ceux, même indiens, qui ne résident pas dans la réserve.
Petite fille au bord du chemin
Quelques explications. Dzongu est un district, chef-lieu Mangane, au nord du Sikkim.
C'est une réserve pour les Lepchas une des deux tribus qui les premières, peuplèrent le Sikkim. Le statut de réserve leur à été octroyé pour qu'ils puissent conserver leur culture. A l'origine chasseurs cueilleurs, leur pricipale ressource est la cardamone dont ils étaient les premiers producteur mondiaux. Je dis "étaient" car depuis dix ans, une maladie inconnue  a décimé les plantations de cardamone. La cause en est encore à ce jour inconnue, malgré les nombreuses études menées par le gouvernement.
C"est pour eux une catastrophe car depuis ils n'ont plus de revenus. Ils pratiquent juste une polyculture vivrière qui leur permet de vivre en autarcie.
 Dzongu en fait c'est une vallée, au fond de laquelle coule une rivière sacrée pour eux. Sur cette rivière, le gouvernement indien veut mettre des barrages hydrauliques qui inonderont une grande partie de la vallée. Les Lepchas luttent contre cela pacifiquement, manifs, grèves de la faim etc. Ils ont eu quelques victoires mais ce n'est pas fini.
On est à environ 1700 m, et on est entouré de montagnes qui font entre 4500 et 6500 m. Cette vallée se termine en cul de sac, et il faut franchir des cols trés hauts. La réserve est composée de petits hameaux de 10 à 20 maisons, accrochés à flanc de montagne. Environ 6500 Lepchas vivent là.
Je réside dans le village de TINBONG, chez SHERAP. Lepcha. Il réside là avec sa femme, ses trois soeurs, plus des membre indistincts de sa famille. Ici tout le monde est au moins cousin.
Ce sont des jeunes d'une trentaine d'annèe trés attentionés et trés sympas.
Mon guide, SONAM KALZAG LEPCHA, est un jeune de 30 ans qui en parait 20, beau-frère du propriétaire.
Mon guide Sonam
Comme aujourd'hui, le scientifique doit partir dans la montagne pour une semaine avec 3 porteurs et guide j'en profite pour les accompagner avec le 4X4 jusqu'au bout de la valée à la fin de la route carrossable, en fait un chemin pour les chèvres. Nous les laissons là en leur souhaitant bon courage et rentrons partie à pieds, partie en voiture.
Les paysages sont somptueux, cascades immenses, pont suspendus au-dessus de précipices incroyables. Le tout dans des forêts immenses.
On rentre vers 14 heures et l'aprés-midi, il pleut comme assez souvent, donc on bulle, on discute de leur vie, de la mienne jusqu'au soir. Coucher 21 heures.
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Lundi 19 Avril


Lundi 19 avril.
Réveil tranquille à 7heures, je descends au petit dej et là, mon copain le Prince m'attends pour déjeuner, il m'offre de partager sa gamelle, comme quoi ça peut être partageur, un prince. Mais comme c'est un curry, et qu'il va falloir bouffer avec les doigts, je le remercie et lui dit que je m'en tiens à mes toasts et à mon thé noir.
J'en profite pour lui dire que je sais maintenant qu'il est prince. Faussement modeste, il me dis qu'il n'est plus Prince puisque le Sikkim n'est plus un royaume. Ca sent un peu le faux-cul ou alors, quelqu'un lui a raconté ce que nous faisions en France aux têtes couronnées et il craint que je ne lui refasse le coup de La Bastille.
On discute le coup, et il me propose, à mon retour de me faire visiter le chantier de son complexe touristique. Bon Prince moi aussi, j'accepte. Par contre quand je lui dis que je vais au nord du Sikkim vivre quelques jours chez les Lepchas, il prend un air dégouté en me disant que les Lepchas sont tous des fainéants alcooliques. Et que de toutes façons, il n'a jamais foutu les pieds au nord du Sikkim! "Chassez le naturel, il revient au galop!!".
La voiture à en peu de retard et finalement arrive vers 12h 30. un guide et un chauffeur dans un robuste 4x4 ( on verra que c'est utile ici les 4x4).
Le départ, ça va à peu prés, une route normale du Sikkim, avec les ornières habituelles et quelques petits glissements de terrains qui en ont obstrué (si c'est la montagne qui s'est répandue sur la chaussée), ou, emporté (si c'est la route qui a décidé de rejoindre la rivière en contre bas) la moitié.
Puis au bout de quelques kilomètres, ça se gâte sérieux, la route disparait quelque fois sur plusieurs dizaines de mètres, et tu passes, tu ne sais pas comment ni oû.
Il est mème des fois ou j'ai presque envie de descendre, pour laisser le chauffeur voir si ça passe bien, mais ma fierté et le fait que si je saute en marche, ce n'est pas la vitesse qui va me tuer, on doit friser les 10 km/h, mais la marche: le ravin bordant la route fait plus de 500 m . Alors, je reste, et on met la voiture oû je n'aurait même pas mis mes babouches.
Mais ça passe!!! Et ça dûre plus de 5 heures! Pour un peu plus de 80 km!
En plus, je ne te dis pas les secousses!! Ce n'est plus une voiture, c'est un Shaker! Si au départ, tu as pris du lait au petit dej, à l'arrivée tu pisses de la chantilly!
Enfin on arrive à Mangan, chef-lieu du district de Dzongu. C'est une bourgade infame, posée sur un bourbier. On s'arrête dans un " restau" oû on me sert une sorte de potage avec des pâtes, en fait c'est super bon.
Puis on repart, il reste une heure de route, on va bientôt entrer dans la réserve des Lepchas et le jeune me prévient qu'à partir de là, les routes sont mauvaises!!!!! Ca promet.
Et Ca tient ses promesses, et comme en plus il commence à faire nuit!!
On pénêtre dans une gorge, oû la route semble dessinée sur la paroi. Quelques fois, trop souvent à mon goût, il n'y a plus de route, juste un sentier. Tu te dis que si en plus il pleut au retour, tu n'est pas encore arrivé au Fousseret, et pas uniquement à cause d'un volcan islandais. Le guide me confie que de temps en temps, ils sont bloqués plus d'un mois à cause des éboulements coupant la route.
Enfin on débouche dans une vallée, hâvre de paix avec petites maisons pimpantes, et nous arrivons là oû l'on va m'héberger pendant cette semaine.
La petite Maison dans la foret
Des gens charmants, une tripotée de garçons, filles, tous parents. Tu ne sais même pas qui est le frère ou le mari de qui. Et en plus, tu t'en fout pour le moment, tu es crevé par le voyage, et aprés un ultime Dal Bath, à 9 heures, tu t'écroules sur ton lit en révant à des autoroutes bien de chez nous.
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