TRADUCTION AUTOMATIQUE


DARJEELING, SIKKIM

Aprés plusieurs voyages au Népal, au Laos, au Rajasthan avec mon épouse, je pars à la rencontre des habitants du Bengale Occidental, et du Sikkim en Inde en Avril 2010



samedi 24 avril 2010

Jea-louis T. is alive and living in Gangtok

Samedi 24 Avril

Et oui, Public en delire, je suis revenu vivant du "Paradis-Enfer Vert" qu'est le District de Dzongu.
Je profite d'un debit interessant de l'internet maintenant,( Les Petits Pedaleurs Nepalais de l'ADSL ont repris des forces en mon absence) et de la presence (momentanee) de la fee electricite, pour vous en envoyer une charette sur mes journees chez les Lepchas.
Amateurs de feuilletons, me revoila. Finies les soirees tristes sans la chronique du Sikkim. Rejouissez-vous fans inconditionnels, je vais essayer de tenir le rythme jusqu'au bout.
Prochaines etapes: 2 jours a Gangtok puis depart Lundi vers DARJEELING pour 2 jours puis redescente, pour essayer de rentrer chez nous.
Pour la bonne chronologie reprendre a partir du Dimanche 20 Avril.
Attention, munissez-vous de sandwiches et de caisses de biere, vous risquez d'en avoir pour le week-end (surtout a la vitesse a laquelle vous dechiffrez les petites lettres, bande de....)
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Jeudi 22 Avril



Ce matin à nouveau temps clair, nous partons un peu moins loin, chez les parents de Sonam.
Une petite grimpette pour se mettre en jambes, mais rien de comparable à ce que nous avons fait la veille, je pense que mon guide a compris que mes vieilles jambes ne me permettent plus les exantricités d'avant. De plus aujourdh'ui, j'ai pris les chaussures de montagne, j'ai mal aux pieds,mais les saloperies de sangsues peuvent affuter leurs quenottes, je suis paré!
Nous traversons, des cours d'eau et quelques unes sont encore là, et des fois qu'elles aient l'idée d'aller chercher une perceuse, je ne m'attarde pas.
Nous arrivons chez les parents de mon guide et nous sommes reçus dans une maison typique LEPCHA. Une seule pièce pour tous et pour tout. Un fourneau en terre oû brûle un feu de bambou, mais pas de cheminée pour évacuer la fumée. Je pense que c'est pour ne rien perdre, la chaleur pour les gens et la fumée pour sécher et conserver le maïs et autres denrées. C'est un brin étouffant.
Coin cuisine-salle a manger-chambre d'un interieur Lepcha

On m'offre le thé et c'est la première fois que je bois du thé salé! Apparement ce n'est pas pour les lendemains de cuite, mais le sel leur est nécessaire.
Je fais des photos que je leur donne, ils veulent absolument que je sois avec eux dessus! La célébrité impose certaines contraintes, que voulez-vous!
Le père , en pleine forme malgré ses 75 ans, porte une machette typique des Lepchas dans un foureau de bois. Devant mon interêt, il veut absolument m'en faire cadeau, son fils me dit qu'il en a plusieurs, qu'elle est vieille et que c'est mieux d'en acheter une dans un magasin pour touristes de Gangtok.Il ne comprend pas que je préfère les vieilleries ( uniquement en ce qui concerne les machettes, je précise!) Il faut que j'insiste pour la payer, et enfin me demandent 100 roupies. J'en donne 200 (3 euros 20) ils me baiseraient presque les pieds.
Nous repartons et en chemin, en train de couper des bambous, nous rencontrons un trés viel homme dont Sonam me dit que c'est le dernier Prêtre Lepcha, le dernier chamane de la réserve. Il nous invite chez lui, le guide est trés surpris car il n'aime pas les touristes. 
Le chamane, c'est celui de droite!!!

Nous arrivons chez lui et il me bénit, et me demande d'entrer. Il dit au guide que j'ai un bon Karma. Il m'offre le thé et me dit qu'il est né en 1920, il a donc 90 ans!! et il est en pleine forme, juste un petit boitillement, séquelle d'une jambe cassée lors d'une partie de chasse quand il était jeune. En effet, comme beaucoup, avant 1980 il partait seul à la chasse dans la jungle avec ses chiens, au début, avec un arc et des flèches empoisonnées, et ensuit avec une pétoire se chargeant par le canon. Et ils chassaient  l'ours, le cerf et toutes sortes de bêtes sauvages. Aujourd'hui la chasse est interdite et il semble regretter le bon temps.
Evidemment, tout ceci, c'est Sonam qui me le traduit, Ce n'est pas prcequ'il a posé ses mains sur ma tête, que je me suis mis à causer le Lepcha ancien couramment! Il y a des limites à son pouvoir.
Le dernier Chamane Lepcha
 Il me sort également de vieilles photos prises du temps oû les anglais étaient encore là, dans les années 40. Ce sont des photos de cérémonies chamaniques. Destinées à des occasions comme les mariages ou les naissances mais aussi pour soigner. Il est réputé pouvant guérir, entre autres, l'épilepsie. On vient encore de toute la vallèe pour le consulter.
C'est une chance de le renconter car il est le dernier avec ces savoirs et ces pouvoirs,aucun successeur, aucun jeune n'a voulu suivre son enseignement qui prend plus de trente ans!
Nous prenons congé, et il me dit pourquoi il n'aime pas les touristes, c'est parcequ'ils posent trop de questions!!! Moi, je n'ai pas eu besoin, il n'a pas arrété de parler. J'aurais voulu en placer une que je n'aurais pas pû !
Nous rentrons avant la pluie et le reste de la journée s'écoule lentement dans ce lieu qui me fait penser à la vallée dans les Hélambus oû nous allons au Népal, mais en plus escarpé et en moins fréquenté.
Puis je m'endors en révant à une cérémonie chamanique qui rendrait les sangsues herbivores!

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Mercredi 21 Avril


Mercredi 21 Avril
Aujourd'hui, matinée pluvieuse, je suis debout à 6 heures, mon guide qui a dû abuser des "lentilles fermentées" ( chose inidentifiable servi avec le Dal Bath qui a la propriété de faire dormir) d'hier au soir ne fait surface qu'à 8 heures.
Comme il y a de l'électricité, on chope la télé satellite, et sur la BBC je vois que c'est encore le foutoir en Europe pour ce qui est des avions. Je ne suis peut-être pas encore de retour parmis vous.
Aprés un copieux petit déjeuner, comme vers dix heures il ne pleut plus, il décide de m'emmener faire un tour. Je prends mon blouson imperméable par précaution.
Nous voilà partis vers un temple plus haut dans la montagne. Ca monte raide, mais ici c'est un euphémisme, ça monte trés raide. Il y a une sorte d'escalier fait de marches en béton, construit par le gouvernement pour relier les derniers villages. Ca a le mérite d'être carrossable.
Trés vite, avec le blouson, je suis en nage. Je demande à mon lepcha préféré pourquoi leurs foutus bonzes ont décidé de construire leurs temples si haut dans les montagnes. Il me répond que pour voir Dieu, ça se mérite! Il a interêt d'être au rendez-vous leur Dieu, parcequ'avec ce que je transpire, je pense qu'il devrait même descendre à ma rencontre!
Enfin, arrivé en haut, le temple....vide et fermé!
Le Temple de Timbong
Pas la queue d'un moine, encore moins celle du Bon Dieu. Il doit être comme mon médecin (un petit bonjour en passant à Pierrette et à Caroline mes toubibs préférées), certains jours, il ne doit consulter que sur rendez-vous.
Puis nous nous dirigeons vers le dernier village. En chemin, nous passons devant un petit bâtiment et mon guide me dit que c'est une école boudhiste. Je rentre dans ce qui doit être une salle de classe et là, psolmodiant des mantras, 4 petits bonzes, des arpétes, sont sagement en train de réciter.
 Je fais signe au maitre, qui ne me répond pas, que je voudrais prendre une photo. Je prends donc la photo et le prof fait un bond. En fait c'est mon flash qui l'a réveillé, il dormait du sommeil du juste. Les élèves sont morts de rire et lui est trés géné. Encore une ou deux photos et nous repartons en laissant les apprentis bonzes à leurs leçons et le prof à sa "Méditation".
 Passé le dernier village, mon guide me propose de m'emmener à travers la jungle et ce que furent les champs de Cardamone.
Là, plus de sentier en béton, mais ce que vous pouvez imaginer être un sentier traçé dans une véritable jungle, à flanc de montagne. La forêt amazonienne dans l'Himalaya.
Et c'est sûr que je n'aurais pas dû blasphémer au temple car les cieux se déchaînent, et une pluie diluvienne s'abbat sur nous.
Les champs de cardamone sont bien là mais avec la maladie qui les rongent ils sont clairsemés et jaunissants alors qu'ils devraient tapisser d'un vert éclatant toute la montagne. Malgré la pluie, nous poursuivons notre route,bataillant sur les pierres inégales et bien sûr glissantes voire branlantes, quelques fois au bord de précipices impressionants.
Mon guide me montre des plantes ressemblant à des orties en plus piquant,et me dit que c'est comestible et bon pour la tension artérielle. Je devrais me mettre à brouter mais je n'ai plus trés faim.
Tarzoon, la honte de la Jungle
Je suis bientôt trempé comme une soupe. De temps en temps, mon guide en tongues, se retire ce qui semble être des épines des pieds. Je me dis qu'il est bien sensible pour un indigène. Moi avec mes sandales , je sens bien quelques piqures mais c'est supportable. En plus, j'ai mieux à faire  qu'à regarder mes pieds, garder mon équilibre; par exemple.
Puis au bout d'un moment ces p....n d'orties me piquent trop. Je réussis à trouver 50 cm de plat pour m'arrêter et m'occuper de mes pieds.
Et là, je vois mes chers petits petons couverts de dizaines de sangsues. Frénétiquement j'essaie de les arracher, et j'ai trés vite les pieds en sang. Ces saloperies produisent un anti-coagulant pour mieux te sucer et le sang coule ensuite pendant des heures, ou des minutes. Trop longtemps en fait!
Le guide me dit que je ne devrais pas essayer de arracher avant qu'elles aient fini de bouffer. Mais c'est plus fort que moi, je ne peux pas, c'est moi quelles bouffent aprés tout! En plus, c'est impressionnant; au début, c'est gros comme une brindille, aprés quelques minutes, c'est gros comme une limace.
 Les salopes ne devaient attendre que ça, du bon sang français tout frais, bien riche, pas trafiqué, du premier choix quoi! En plus, avec mon hyper-tension, elles l'ont à la pression, mon sang. Je hais ces bestioles!!
Vous vous dites: "il n'avait qu'à prendre ses chaussures de montagne, cet idiot" Mais voilà, ce matin j'ai demandé au guide si mes sandales convenaient, il m'a dit que oui, et comme lui était en tongues..J'ignorais qu'il avait un troupeau de sangsues à gaver en chemin!
Enfin on continue et tous les 50 m je m'enlève une dizaine de ces saletés. Le chemin commence à devenir long et de plus en plus dangereux. Enfin on arrive au bout. Plus de chemin, le vide!
Je demande au guide ce que l'on fait maintenant, oû on passe, il me répond qu'il m'a amené ici pour le point de vue!!! Là, j'ai des envie de meurtre.
 Effectivement la vue est à couper le souffle! La vallée en contre-bas, avec la rivière au fond. Il doit bien y avoir 1000 m de dénivellé. Mais comme de toutes façons, le souffle il y a belle lurette que je n'en ai plus, alors avec en plus les trombes d'eau que je prends sur le nez, je n'aprécie pas le spectacle à sa juste valeur.
Alors quand il me dit qu'il faut faire demi tour et reprendre le chemin dans l'autre sens, et affronter à nouveau les sangsue qui doivent affuter leurs canines! Car c'est pas con, une sangsue, en plus elles sont du coin, elles savent que je suis obligé de repasser par là au retour! D'ici à ce qu'elles préviennent leurs copains les vampires, il n'y a pas loin!
 j'ai trés envie de le transformer en Lepcha Volant et de le balancer dans le ravin. Puis je me reprends en me rendant compte qu'il a fait tout ça pour me faire plaisir, Il y a longtemps qu'il en a plus rien à foutre, lui, de la vue depuis là, il y habite.
 Voyant que je commence à saturer, il me rassure en me disant qu'on va prendre un raccouci! Un raccourci dans ces conditions ça ne peut être que: Tout droit, direct en rappel mais sans corde de rappel.
En fait c'est un peu ça, on prends le lit d'un torrent qui est en train de se refaire une santé avec la pluie et tout schuss, je tiens l'équilibre comme je peux, les sangsues, j'en ai plus rien à foutre, on verra à l'arrivée, si on arrive!
 Tu descends comme tu peux, tes orteils s'accrochent à toutes les petites aspéritées, pour freiner la chute, c'est là que tu regrettes de ne pas en avoit 3 ou 4 de plus des orteils, ou qu'ils soient plus longs, en fait tu regrettes de ne pas être un singe pour descendre en toute sécurité!
En fait, on arrive, aprés plus de 4 heures de crapahut. Les sangsues sont repues et se laissent enlever assez facilement. J'ai quand même les pieds en sang. 
Il est pas frais , Indiana Jones
J'ai un avant goût de ce que l'on doit appeller l'Enfer Vert. Si j'avais des vélléités d'aller en vacances en Amazonie, c'est râpé, la prochaine fois ce sera La Grande Motte en chaise longue.
La pluie ne cesse que vers 19 heures. Un nouvel ètranger arrive au village, c'est un américain de 25 ans qui vient finir ici un mémoire sur les luttes des Lepchas. Il est sympa et pas trop con pour un américain. Mais comme il vient de se taper la route de Gangtok, il est vert, et un peu secoué, aussi il va direct au pieu.
Je ne m'attarde pas trop non plus et je vais faire des cauchemards en révant de me faire sucer....le sang, (évidemment, bande d'obsédés !!) par des centaines de sangsues grimaçantes et mortes de faim.

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Mardi 20 Avril


Mardi 20 avril
Debout 6 heures, car chez les Lepchas, on se couche tôt, mais on se lève trés tôt. 6 heures, c'est la grasse mat. Ils se lèvent vers 4 heures et partent bosser dans la jungle vers 5 heures.
On me sert un thé, puis toilette puis vers 7 heures 30 copieux déjeuner, avec riz, Dal bath en de multiples versions.
Ce matin, il y a un autre invité, un scientifique de Gangtok qui vient étudier ici la bio-diversité. Lui aussi a besoin d'un permis pour venir comme tous ceux, même indiens, qui ne résident pas dans la réserve.
Petite fille au bord du chemin
Quelques explications. Dzongu est un district, chef-lieu Mangane, au nord du Sikkim.
C'est une réserve pour les Lepchas une des deux tribus qui les premières, peuplèrent le Sikkim. Le statut de réserve leur à été octroyé pour qu'ils puissent conserver leur culture. A l'origine chasseurs cueilleurs, leur pricipale ressource est la cardamone dont ils étaient les premiers producteur mondiaux. Je dis "étaient" car depuis dix ans, une maladie inconnue  a décimé les plantations de cardamone. La cause en est encore à ce jour inconnue, malgré les nombreuses études menées par le gouvernement.
C"est pour eux une catastrophe car depuis ils n'ont plus de revenus. Ils pratiquent juste une polyculture vivrière qui leur permet de vivre en autarcie.
 Dzongu en fait c'est une vallée, au fond de laquelle coule une rivière sacrée pour eux. Sur cette rivière, le gouvernement indien veut mettre des barrages hydrauliques qui inonderont une grande partie de la vallée. Les Lepchas luttent contre cela pacifiquement, manifs, grèves de la faim etc. Ils ont eu quelques victoires mais ce n'est pas fini.
On est à environ 1700 m, et on est entouré de montagnes qui font entre 4500 et 6500 m. Cette vallée se termine en cul de sac, et il faut franchir des cols trés hauts. La réserve est composée de petits hameaux de 10 à 20 maisons, accrochés à flanc de montagne. Environ 6500 Lepchas vivent là.
Je réside dans le village de TINBONG, chez SHERAP. Lepcha. Il réside là avec sa femme, ses trois soeurs, plus des membre indistincts de sa famille. Ici tout le monde est au moins cousin.
Ce sont des jeunes d'une trentaine d'annèe trés attentionés et trés sympas.
Mon guide, SONAM KALZAG LEPCHA, est un jeune de 30 ans qui en parait 20, beau-frère du propriétaire.
Mon guide Sonam
Comme aujourd'hui, le scientifique doit partir dans la montagne pour une semaine avec 3 porteurs et guide j'en profite pour les accompagner avec le 4X4 jusqu'au bout de la valée à la fin de la route carrossable, en fait un chemin pour les chèvres. Nous les laissons là en leur souhaitant bon courage et rentrons partie à pieds, partie en voiture.
Les paysages sont somptueux, cascades immenses, pont suspendus au-dessus de précipices incroyables. Le tout dans des forêts immenses.
On rentre vers 14 heures et l'aprés-midi, il pleut comme assez souvent, donc on bulle, on discute de leur vie, de la mienne jusqu'au soir. Coucher 21 heures.
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Lundi 19 Avril


Lundi 19 avril.
Réveil tranquille à 7heures, je descends au petit dej et là, mon copain le Prince m'attends pour déjeuner, il m'offre de partager sa gamelle, comme quoi ça peut être partageur, un prince. Mais comme c'est un curry, et qu'il va falloir bouffer avec les doigts, je le remercie et lui dit que je m'en tiens à mes toasts et à mon thé noir.
J'en profite pour lui dire que je sais maintenant qu'il est prince. Faussement modeste, il me dis qu'il n'est plus Prince puisque le Sikkim n'est plus un royaume. Ca sent un peu le faux-cul ou alors, quelqu'un lui a raconté ce que nous faisions en France aux têtes couronnées et il craint que je ne lui refasse le coup de La Bastille.
On discute le coup, et il me propose, à mon retour de me faire visiter le chantier de son complexe touristique. Bon Prince moi aussi, j'accepte. Par contre quand je lui dis que je vais au nord du Sikkim vivre quelques jours chez les Lepchas, il prend un air dégouté en me disant que les Lepchas sont tous des fainéants alcooliques. Et que de toutes façons, il n'a jamais foutu les pieds au nord du Sikkim! "Chassez le naturel, il revient au galop!!".
La voiture à en peu de retard et finalement arrive vers 12h 30. un guide et un chauffeur dans un robuste 4x4 ( on verra que c'est utile ici les 4x4).
Le départ, ça va à peu prés, une route normale du Sikkim, avec les ornières habituelles et quelques petits glissements de terrains qui en ont obstrué (si c'est la montagne qui s'est répandue sur la chaussée), ou, emporté (si c'est la route qui a décidé de rejoindre la rivière en contre bas) la moitié.
Puis au bout de quelques kilomètres, ça se gâte sérieux, la route disparait quelque fois sur plusieurs dizaines de mètres, et tu passes, tu ne sais pas comment ni oû.
Il est mème des fois ou j'ai presque envie de descendre, pour laisser le chauffeur voir si ça passe bien, mais ma fierté et le fait que si je saute en marche, ce n'est pas la vitesse qui va me tuer, on doit friser les 10 km/h, mais la marche: le ravin bordant la route fait plus de 500 m . Alors, je reste, et on met la voiture oû je n'aurait même pas mis mes babouches.
Mais ça passe!!! Et ça dûre plus de 5 heures! Pour un peu plus de 80 km!
En plus, je ne te dis pas les secousses!! Ce n'est plus une voiture, c'est un Shaker! Si au départ, tu as pris du lait au petit dej, à l'arrivée tu pisses de la chantilly!
Enfin on arrive à Mangan, chef-lieu du district de Dzongu. C'est une bourgade infame, posée sur un bourbier. On s'arrête dans un " restau" oû on me sert une sorte de potage avec des pâtes, en fait c'est super bon.
Puis on repart, il reste une heure de route, on va bientôt entrer dans la réserve des Lepchas et le jeune me prévient qu'à partir de là, les routes sont mauvaises!!!!! Ca promet.
Et Ca tient ses promesses, et comme en plus il commence à faire nuit!!
On pénêtre dans une gorge, oû la route semble dessinée sur la paroi. Quelques fois, trop souvent à mon goût, il n'y a plus de route, juste un sentier. Tu te dis que si en plus il pleut au retour, tu n'est pas encore arrivé au Fousseret, et pas uniquement à cause d'un volcan islandais. Le guide me confie que de temps en temps, ils sont bloqués plus d'un mois à cause des éboulements coupant la route.
Enfin on débouche dans une vallée, hâvre de paix avec petites maisons pimpantes, et nous arrivons là oû l'on va m'héberger pendant cette semaine.
La petite Maison dans la foret
Des gens charmants, une tripotée de garçons, filles, tous parents. Tu ne sais même pas qui est le frère ou le mari de qui. Et en plus, tu t'en fout pour le moment, tu es crevé par le voyage, et aprés un ultime Dal Bath, à 9 heures, tu t'écroules sur ton lit en révant à des autoroutes bien de chez nous.
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 Dimanche 18 Avril
En fait, on est le mercredi 21 mais n'ayant pas eu le temps, ni le courage jusque là...
Matinée de pluie sur le district de Dzongu, comme souvent, mais cette annèe est particulièrement pluvieuse.
J'en profite pour relater ce que j'ai vécu ces derniers jours.
Je vous ai lâchement abandonnés au soir du samedi 17 à Gangtok.
Dimanche 18, au petit déjeuner, j'ai la surprise de voir arriver un Sikkimais débonnaire et bien portant. Il se présente, il est le proprio de l'hôtel. Le jeune que j'avais pris pour le proprio n'en est que le manager ce qui veut dire en Sikkimais: la bonne à tout faire.
Cet homme est trés sympa, il a l'air assez érudit et plein de pognon. Il a de nombreuses propriétés au Sikkim et ailleurs en Inde et est en train de construire un complexe touristique à coté de Gangtok. On petit déjeune ensemble, lui avec ses doigts, moi avec ma fourchette on discute ensemble une heure et je prends congé pour aller au marché.
Jour de pluie sur GANGTOK
Le marché est bien comme on me l'avait dit. Le Dimanche étant je jour de repos au Sikkim, c'est bondé. Tout le monde vient acheter les légumes et produits frais que tout le monde vient vendre. Festival de couleurs, de bruits, et il faut aussi le dire, d'odeurs pas toujours trés bonnes selon les critères occidentaux.
 A ce propos, si vous avez une envie pressante, et si vous avez besoin de vous déboucher les narines, je vous conseille un détours par les chiottes, publiques ou dans un restau. C'est Bagdad pour les narines, et Bain de pieds assuré.
 Il y a des urinoirs, jusque là tout va bien. Devant, des petits plots en ciment qui ne sont pas là pour vous mettre à hauteur, car vu la taille moyenne des gens ici, les urinoirs vous arrivent à hauteur des genous! Ils sont là pour vous surélever, car tout se déverse sur le sol, ce sont de petits ilots au milieu d'un océan de choses plus ou moins nommables.
Aprés cet apparté, certes peu ragoûtant, mais indispensable à votre culture générale, je rentre à l'hôtel car j'ai rendez-vous avec le frère de Sherap Lepcha pour organiser mon départ demain pour Dzongu.
Il est là lorsque j'arrive, et me dit d'un air plein d'admiration que j'ai mangé avec un prince
Magazine adresse au Prince

Je lui demande si il n'a pas abusé de substances alcoolisées locales, et bien non, les employés de l'hôtel me le confirment, le proprio de l'hôtel est le Prince TENZING J NAMGYAL, neveu du dernier roi du Sikkim qui a abdiqué en 1975 en confiant son royaume à l'Inde. Un magazine économique que me montrent les employés me le confirme, il est mème remercié en première page par Vodafone, le Orange local.
P....n, j'ai bouffé avec un Prince sans même le savoir. Remarque le Curry n' était pas meilleur pour autant 
Le Prince, c'est celui de droite! Quoique....

Quand je vous disais qu'en voyage si vous êtes un peu bavard, ce qui semble être mon cas, vous pouvez faire des rencontres inattendues.
Pour le départ vers Dzongu district, il y a un petit problème, des glissements de terrain dus aux dernières pluies font que le vehicule qui vient me chercher ne sera là que vers 11 h. Mais apparement, il sera là.
La soirée se passe doucement, je fais mes sacs, laissant un sac de choses non indispensables à l'hôtel pour mon retour.
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