TRADUCTION AUTOMATIQUE


DARJEELING, SIKKIM

Aprés plusieurs voyages au Népal, au Laos, au Rajasthan avec mon épouse, je pars à la rencontre des habitants du Bengale Occidental, et du Sikkim en Inde en Avril 2010



vendredi 9 avril 2010

Mes carnets intimes

Mes carnets intimes


Ante Scriptum. (Je ne sais pas si ça se dit, mais ça devrait, et moi je l'écris)

              Je suis actuellement à Makaibari, et comme l'association des Petits Népalais Pédaleurs de l'ADSL m'a planté pour s'entrainer avec Amstrong, Internet rame grave.Aussi je me contente d'envoyer des textes. Pour les photos, il faudra que je retrouve la ville. Les lecteurs de Bandes dessinées devront patienter. Désolé!

J'aurais plutôt mieux fait de parler de carnets de voyage, car j'en vois quelques uns qui se trémoussent déjà devant leur ordinateur en se disant: "Enfin il va nous faire un peu dans le croustillant, dans le graveleux, dans le salace et le grivois!"

Que nenni, gens de peu de foi, et de mauvaise vie!

Ici, vous ne trouverez que des considérations géographiques, ethnologiques, geo-politiques, voire poetiques.

Ca y est la moitié de mes lecteurs est partie sur Meetic!! La notoriété de mon blog en prends un coups, j'étais en passe de devenir "la ferme des célébrités", me voilà avec l'audience d'un reportage Tchèque sur la sexualité des iguanes marins aux Galapagos, passant à 23h30 sur Arte en V.O. non sous-titrée.

Donc je suis à Darjeeling depuis deux jours, et je commence à prendre mes marques.

L' hotel ou je réside est en plein centre, prés de la zone du marché. C'est pas un marché pour touristes, ici on vend de tout pour tous. Du pneu au yaourt, de la TV made in China au poulet made je ne sais oû, tout ce que je sais c'est qu'il (le poulet) ne me donne pas envie de commander un chiken curry ce soir.

Le moindre m² est occupé plutôt deux fois qu'une. Des échoppes sont si petites que le client, le vendeur et quelques fois la marchandise sont sur le trottoir. Ca ressemble au marché que nous avions vu à Vientiane au Laos avec Martine, mais en moins organisé (le Marché, pas Martine, Bande de neuneus) et en encore plus crade pour un occidental (toujours le marché, bande de décérébrés). Pour me retrouver dans ce dédale de ruelles, passages, culs de sacs, escaliers, ce n'est pas facile. Imaginez les Souks de Marrakech ou le grand Bazar auquels on aurait ajouté la troisième dimension: La verticalité!! C'est épuisant. Heureusement j'ai trouvé la solution! Pour moi elle se nomme JAGAT TAMANG (LAMA).

Jagat, c'est celui de droite. Je precise au cas ou....


J'ai rencontré JAGAT (et oui on est intimes) le premier jour, alors que je méditais (et oui bandes de mécréants) à Mahakal Temple sur Observatory Hill, réfléchissant à l'Immensité Cosmique de l' Être devant le Vide Sidéral de son Inculture. En fait je reposais mes petits petons sur un banc devant le temple, quand un vieux monsieur m'a abordé. Il m'a demandé d'oû je venais. "France - Ah Bonchour Mosié-" Il s'agit d'un réfugié népalais venu ici à cause des maos qui menaçaient de le tuer si il ne partais pas. Il parle un Anglais correct et s'est proposé de me montrer la ville. J'ai compris qu'il n'avait pas un sou et que le peu que je lui donnerai améliorerai sensiblement son quotidien.

Donc depuis, pour 500 roupies, il me montre ce que les autres ne voient pas forcément, il négotie pour moi les taxis, me montre les raccourcis, mais n'étant pas Dieu il ne peut pas m'éviter ces p.... d'escaliers.


J'ai donc visité le temple de Dhirdham, réplique de Patsupatinath à Katmandou (en plus petit). Puis le vent s'est levé, comme quasi quotidiennement,et quand je parle de vent, il faisait un vent à décorner un Yack : ici, dans le dialecte local, ils disent: "Ca buffe à décorner un Torillon"( Traduction approximative).

il faisait presque froid, et donc je suis rentré manger. En fait j'ai loué un hotel pas cher mais qui a un restaurant pitoyable et trés cher. Et comme à coté, il y a un hotel trés cher avec un super resto pas cher, je le squatte pour le petit dej et le repas du soir. Ils me saluent comme si j'étais client de l'hotel et ça me va bient comme ça.

Ce matin nous sommes allés au Gymnastic Club de Darjeeling, club de sport trés rupin, réservé à l'élite depuis la colonisation britanique, mais complètement décrépis , les courts en herbe ne sont plus que poussière, c'était Winbledon, c'est devenu Roland Garros. C'est presque pathétique. Puis nous sommes allés au Zoo de Darjeeling, niché tout en haut de la ville. Trés propre, mais déprimant comme tous les zoo, oû les animaux ont l'air de s'emmerder à 100 roupies de l'heure, et oû bien sûr les bêtes ne sont pas celles qu'on croit.

Puis j'ai visité (Himalaya oblige) le musée de l'alpinisme oû le culte de Tensing Norgay est phénoménal (pour les adeptes de "Questions pour un champion", c'est celui qui a gravis le premier l'Everest avec Edmund Hillary) Sa tombe est là et sa mémoire et celle des alpinistes indiens est vénérée, il y a un monde fou.

Puis enfin je suis allé au camp des réfugiés Tibétains qui se trouve à quelques kilometres de la ville. Là, il y a des ateliers communautaires de tissage de laine et de tapis oû les gens se prennent en charge et essaient de s'auto-suffire.

Et enfin je suis rentré aprés avoir mangé des Momos succulents dans un bouge oû je n'aurais jamais mis les pieds seul.

Demain épart à 9h pour MAKAIBARI TEA ESTATES, à 3 heures de là, pour mon expérience de cueilleur de thé et de vie chez l'habitant. Quand j'en parle autour de moi, on me prend au mieux pour un illuminé, au pire pour un barge. (Et même les indiens, c'est ce qui m'inquiète un peu) Enfin: Alea Jacta est! Inch Allah! et Allez Bordeaux!Blogger

Aucun commentaire: